Nous sommes allés rencontrer le dessinateur Riss, au Mémorial de la Shoah, pour découvrir une exposition temporaire qui présente une sélection de ses dessins, lorsqu'il qui a couvert pour son journal Charlie Hebdo, il y a 26 ans, l’intégralité du Procès Papon. Il sera condamné à 10 ans de prison, pour complicité de crimes contre l'humanité.
Un procès qui marqua les annales judiciaires et l’histoire de notre pays, puisqu’il permit de mieux comprendre l’implication de l’Etat français dans la déportation des juifs. Comment dessine-t-on, au jour le jour, un procès? Quelles sont les spécificités et la force de ce dessin, le dessin d’audience, ou croquis de justice, comme on l’appelle? Et à titre personnel, qu’est-ce qui l’a particulièrement marqué au cours des 6 mois de ce procès historique… Lorsque s’ouvre le procès, le 10 octobre 1997, en plein coeur de la salle d’audience, Riss est là, près du box de l’accusé. Crayon gras à la main et carnet à dessins sur les genoux, prêt à retranscrire ce moment judiciaire unique. Il va produire un travail d’archive et une œuvre artistique hors norme puisque c’est le seul dessinateur, et peut-être même le seul journaliste, à avoir couvert l’intégralité du procès. Au total, plus de 400 dessins, dont une soixantaine sont présentés ici dans l’exposition, qui font revivre les confrontations, les déclarations et les tensions de ce procès…
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