• Vladimir Poutine, l’escalade verbale et militaire – Yannick Jadot est l’invité des 4 vérités du vendredi 22 novembre 2024
    Nov 22 2024

    Vladimir Poutine a déclaré ce jeudi 21 novembre 2024 avoir réalisé un tir de missile en direction de l'Ukraine en réponse aux frappes réalisées avec des missiles occidentaux. Une déclaration qui a également sous-entendu l'élargissement possible de l'emploi de l'arme nucléaire. Doit-on s'inquiéter de cette menace d'utilisation du nucléaire au sein de ce conflit ? Pour Yannick Jadot, sénateur EELV de Paris, invité des 4 vérités ce vendredi 22 novembre 2024 « c'est de la surenchère, Vladimir Poutine a mentionné plus de 100 fois la menace nucléaire », « il n'y a pas véritablement de changement mais il y a une surenchère au moment où on considère qu'il pourrait y avoir des pourparlers, des négociations de paix ». Selon lui, « là où l'Europe ne doit pas faillir c'est dans son soutien à l'Ukraine » alors que Vladimir Poutine « internationalise » le conflit avec les « soldats nord-coréens ». Le dirigeant Russe a pour volonté de poursuivre l'offensive sur le peuple ukrainien, l'Europe doit continuer de « soutenir », « armer » et « sanctionner le régime de Vladimir Poutine ». Il dénonce l'importation de gaz liquéfié par la France et déclare qu'il faudrait se passer du gaz russe afin d'aller au bout des sanctions contre le régime.

    La gauche française est loin d'être unie sur cette question, en témoignent les propos de Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié de « stratégie absurde et criminelle » l'autorisation d'envoi de missile par Joe Biden. Pour le sénateur, « Jean-Luc Mélenchon sur ce dossier là s'aligne sur Donald Trump plutôt que sur celles et ceux qui défendent la démocratie en Ukraine et en Europe ». On ne peut pas accuser les Américains de « tous les malheurs du monde » et « faiblir face à l'agression russe c'est remettre en cause la démocratie et l'intégrité de l'Europe ».

    COP 29, MERCOSUR, l'écologie défiée

    Le Mercosur alimente la colère des agriculteurs qui n'a pas faibli cette semaine en témoignent les nombreux barrages dans le sud-ouest. Cet accord de libre-échange entre l'Europe et les pays d'Amérique du sud pourrait-il ne pas aboutir à une signature ? Selon Yannick Jadot, il faut faire preuve de « rationalité politique », un accord qui a été pensé « il y a plus de 20 ans, avant le dérèglement climatique et ses conséquences les plus dramatiques, avant la disparition des paysans » n'a aucun sens. « Les opinions publiques en Europe ne soutiennent pas cet accord », l'élu déclare que l'avenir de l'Europe c'est « nous protéger, avoir une agriculture qui respecte l'environnement, les paysans, qui leur donne un revenu. Protéger l'Amazonie au moment où on voit les terribles conséquences du dérèglement climatique ».

    L'autre point qui suscite la colère des agriculteurs c'est l'impossibilité d'utiliser des pesticides. Que pense notre invité de ceux qui veulent y recourir ? Yannick Jadot rappelle que les pesticides « c'est un enjeu de santé avec une explosion des cancers », « c'est l'effondrement de la biodiversité ». Il faut arrêter de construire une agriculture qui « produit de la disparition de paysans » et va « contre la nature ». Le sénateur souhaite que le gouvernement cesse d'utiliser l'écologie comme « bouc émissaire » des problèmes agricoles.

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  • Travailler plus pour gagner pareil - Marc Ferracci est l’invité des 4 vérités du jeudi 21 novembre 2024
    Nov 21 2024

    Antoine Armand fait la Une du Parisien ce jeudi 21 novembre 2024. Le ministre de l’Économie avertit le gouvernement contre une imposition trop sévère à l’égard des entreprises : « Attention à l’impôt de trop », peut-on lire sur la couverture du quotidien. Pour en discuter, son collègue ministre chargé de l’Industrie est l’invité du plateau de Télématin. Marc Ferracci avoue son accord avec le ministre de l’Économie : « Je suis tout à fait aligné », dit-il face à Julien Arnaud, mettant en avant le fait que c’est une position que défendent tous les élus de la majorité. « On a fait beaucoup d’efforts pour baisser le coût du travail, on a augmenté les exonérations de charges sociales sur les entreprises, ce qui a massivement bénéficié à la création d’emploi. On a créé plus de 3000 emplois depuis 2017 », argumente le macroniste, qui insiste sur l’importance de « trouver des économies ailleurs ».

    Le parti Ensemble pour la République préférerait donc ne pas faire payer les entreprises, mais les consommateurs. Sur le plateau des 4 vérités, l’économiste se montre favorable à la création d’une TVA sociale, c’est-à-dire à un impôt qui pèserait sur tous les Français afin de réduire la dette. « Nous voulons augmenter la quantité de travail dans l’année et à l’échelle d’une vie entière, c’est pour ça qu’on a voté la réforme des retraites », commence-t-il, avant de préciser que « le sujet du plein emploi doit rester notre objectif. »

    Les Français doivent-ils travailler plus pour gagner pareil ? « Je trouve que c’est une piste intéressante », rétorque Marc Ferracci. « C’est une piste de réflexion pour trouver des ressources supplémentaires pour nos comptes publics », ajoute celui qui ne considère pas qu’il y ait de divisions au sein du gouvernement tant qu’il y a du « dialogue. » « Nous avons tous le même objectif : faire des économies, mais sans nuire à la compétitivité de nos entreprises, sans nuire aux résultats que nous avons obtenus depuis un certain nombre d’années », conclut notre invité.

    Fermetures d’entreprises et accords internationaux

    Pourtant, la compétitivité des entreprises françaises semble bien mise à mal en ce moment. Michelin, Arcelor… De plus en plus de sites sont fermés, menaçant de nombreux emplois. Pour le ministre de l’Industrie, la réponse se trouve dans l’attractivité de la filière : il met en avant la semaine de l’industrie, organisée du 18 au 24 novembre, qui a pour but de créer des vocations chez les jeunes vers le secteur industriel. « Il y a des filières en difficulté, mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles : les industriels vont embaucher 2400 personnes, il y a 70000 emplois qui ne sont pas encore pourvus… », explique l’homme politique. Ce dernier considère la gestion de son ministère comme un « combat » : « il faut avoir une vision globale, et je me bats tous les jours au niveau européen pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. »

    Autre sujet d’actualité : l’accord du Mercosur, qui est rejeté par un grand nombre d’agriculteurs. « Je pense que le commerce international est fondamentalement bon, à une condition, qu’il soit juste. Or, cet accord du Mercosur ne contient pas suffisamment de clauses qui permettent la réciprocités, faire que ceux qui exportent en Europe soient soumis aux mêmes règles que ceux qui exportent en Amérique Latine », explique le ministre, qui souhaite que nos industriels français puissent se battre à « armes égales » s’ils veulent « gagner dans la compétition internationale. »

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  • Agriculteurs : premières violences - Annie Genevard est l'invitée des 4V du 20 novembre 2024
    Nov 20 2024

    C’est le premier grand conflit de l’air Barnier… Un an après le défilé d’agriculteurs à l’Élysée, la mobilisation reprend face à l’urgence agricole. Les agriculteurs réclament avant tout une meilleure valorisation de leurs produits. Beaucoup dénoncent le fait que les prix payés par les grandes surfaces et les industriels ne permettent pas de couvrir leurs frais. À cela s'ajoutent des préoccupations liées à l'inflation, qui a fait grimper les prix des engrais, du carburant et des aliments pour le bétail. Autre sujet de tension : les normes environnementales européennes. Bien que les agriculteurs se disent prêts à faire leur part pour la transition écologique, ils jugent que les contraintes imposées sont parfois inapplicables ou déconnectées de la réalité de leur quotidien.

    Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs français se mobilisent massivement contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Cet accord, qui vise à intensifier les échanges commerciaux, est perçu par le monde agricole comme une menace directe pour l’agriculture française, déjà fragilisée par des crises répétées. Ce mardi 19 novembre 2024, la coordination rurale est entrée dans la danse. Des opérations coup de poing, parfois d’une grande violence notamment à Agen (Lot-et-Garonne) et à Guéret (Creuse). Ont-elles franchi la limite ? « Protester contre le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), exprimer ses inquiétudes, revendiquer un certain nombre d’avancées dans différents domaines c’est légitime. S’en prendre aux biens, s’en prendre aux personnes, bloquer durablement le pays, ça, ça n’est pas acceptable et ça ne sert pas la cause agricole » fustige Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire de la Forêt. Cette frappe agricole vise avant tout à attirer l’attention du gouvernement et ainsi rouvrir les négociations. Invitée sur le plateau des 4 vérités, l’ancienne présidente des Républicains défend la position du gouvernement face aux tensions croissantes. Elle condamne les débordements survenus lors des récentes manifestations tout en appelant au dialogue pour répondre aux inquiétudes des producteurs : « Ma porte n’est aucunement fermée. Ils ont des exigences. Je pense qu’on peut dialoguer sans violence et sans dégradations ». Alors que la grogne des agriculteurs s'intensifie, ces derniers se disent prêts à bloquer les axes stratégiques dans les heures et les jours qui viennent. Ce qui ne semble pas judicieux à l’approche des fêtes de fin d’année, au regard de la ministre : « Je pense que ce mouvement de sympathie que les Français ont pour les agriculteurs se dissipera » alerte notre invitée.

    Agriculteurs : promesses tenues ?

    Au cœur des débats, l'accord commercial avec le Mercosur et les impacts du changement climatique agitent le monde agricole français. De son côté, la ministre de l’Agriculture a réaffirmé son opposition à tout compromis qui affaiblirait les standards environnementaux ou la compétitivité des filières françaises. Elle a aussi insisté sur l'importance d’un soutien accru pour la transition écologique de l'agriculture, notamment via le budget 2025 récemment présenté : « Avant la fin de l’année, ceux qui ont besoin d’être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus et indemnisés. Je m’efforce depuis 50 jours d’agir au plus vite » défend Annie Genevard. Point de blocage absolu, un débat parlementaire sur la question du Mercosur devrait être organisé dans la foulée.

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  • Industrie, emplois, réforme du chômage, grève ferroviaire… Sophie Binet est l'invitée du 19 novembre 2024
    Nov 19 2024

    Chaque année, durant le courant du mois de novembre, c’est le bilan de mi-parcours pour le cabinet EY, qui fait le classement des pays les plus attractifs d’Europe pour les investisseurs industriels. Depuis cinq ans, la France était placée en tête mais les nouveaux chiffres publiés en novembre 2024 inquiètent. 49% des chefs d’entreprise étrangers ont revu les projets à la baisse en France, craignant notamment une hausse de la fiscalité et un ralentissement économique. Invitée sur le plateau des 4 vérités le mardi 19 novembre 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, formule un constat : bien que la France était “la championne” pour attirer les chefs d’entreprises étrangers, “ça n’a pas franchement amélioré la situation de l’emploi industriel dans le pays”. L’objectif de la CGT : “Garder les emplois, les compétences et les qualifications en France et de les développer”. Il ne suffit pas d’attirer les investisseurs étrangers, “il faut les garder”, indique Sophie Binet, qui déplore le fait que ces investisseurs “partent comme ils sont venus, en emportant avec eux les compétences, les brevets, et après avoir essoré nos entreprises.” La secrétaire générale de la CGT demande une autre politique industrielle “que celle de la multiplication des cadeaux” qui a, selon le syndicat, creusé le déficit et n’a pas réindustrialisé le pays.

    En effet, à l’image de la fermeture des usines Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) laissant plus de 900 salariés sur le carreau, les plans de licenciements se multiplient : deux cent trente ont été recensés pas la GCT, avec une hausse de cent en six mois. Une “augmentation très inquiétante”, pour Sophie Binet. Elle ajoute : “comme les salaires n’ont pas été augmentés avec l’inflation, les Françaises et les Français n’ont plus les moyens de sortir, de se payer des loisirs, de partir en vacances…” Celle qui a succédé à Philippe Martinez en 2023 se dit inquiète face aux chiffres du chômage, atteignant 7,4% au 3e trimestre 2024 selon l’Insee. Le syndicat demande un moratoire sur les licenciements. Sophie Binet en est convaincue : “Si on laisse faire, c’est notre outil industriel qu’on va détruire”. Malgré les aides aux entreprises de ces dernières années, “le chômage a moins baissé en France que dans les autres pays d’Europe”, défend la syndicaliste. Selon elle, la promesse d’emploi qui devrait suivre les aides aux entreprises, représentant un tiers du budget de l’État, n’est pas à la hauteur. “L’ancien patron du Medef nous avait promis un million d’emplois : on ne les a jamais vus.”, certifie la cheffe de file de la CGT.

    Sophie Binet s’avoue préoccupée par le budget 2025 présenté par Michel Barnier, particulièrement à cause des coupes sur les collectivités territoriales. Des plans de licenciements apparaissent dans le secteur public et parapublic, notamment celui de l’aide sociale à l’enfance avec des suppressions de poste qui mettent en danger les enfants. Afin d’appeler à l’aide, les professionnels de la petite enfance se mettent en grève le mardi 19 novembre 2024. Ils dénoncent, à cause du manque de personnel et de budget, un effet de “maltraitance des bébés pris en charge” dans ces structures.

    Face à la dette, Sophie Binet demande aux plus riches de payer

    Après une rapide négociation, les patrons et les syndicats se sont entendu le jeudi 14 novembre 2024 sur un accord de nouvelles règles sur l’indemnisation du chômage. Peu convaincue, Sophie Binet évoque la baisse des droits pour les seniors, les premiers touchés par les licenciements : il leur faudra attendre deux ans de plus pour obtenir une indemnisation améliorée. Une “triple peine pour les seniors” selon la secrétaire générale de la CGT : “deux ans à travailler en plus pour toucher la retraite, des plans de licenciements qui se multiplient et en plus une baisse de droits à l’assurance chômage”. Sophie Binet remet également en cause la proposition de travailler pour la solidarité lors d’un jour férié. C’est “travailler plus pour gagner moins.”, affirme-t-elle. Avant de rappeler : “la dette, nous n’y sommes pour rien”. Alors que la dette publique a augmenté “de mille milliards d’euros pendant le septennat d’Emmanuel Macron”, la secrétaire de la CGT demande aux plus riches de payer.


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  • Accord de libre échange avec le Mercosur, colère des agriculteurs, frappes en Russie... Marion Maréchal est l'invitée du 18 novembre 2024
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  • Procès de Marine Le Pen, budget 2025, reforme des retraites... Alexis Corbières est l'invité des 4 vérités du 15 novembre 2024
    Nov 16 2024

    Le 30 septembre 2024 commençait le procès des “assistants parlementaires” du Rassemblement national. Accusées de détournement d’argent public, vingt-cinq personnes dont Marine Le Pen, sont soupçonnées d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l’argent versé par l’Union européenne (UE) destiné à l’embauche de collaborateurs parlementaires. Selon le réquisitoire des procureurs, la cheffe de file de l’extrême droite risque cinq ans de prison dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende et donc cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une menace qui détruirait ses ambitions présidentielles pour 2027. Invitée sur le plateau du JT de TF1 le vendredi 15 novembre 2024, la cheffe de file du RN a évoqué une “peine de mort politique”.

    Pour Alexis Corbières, invité des 4 vérités le 16 novembre 2024, il est hors de question que la fille de Jean-Marie Le Pen n’ait le droit à un traitement de faveur sous prétexte que onze millions de Français pourraient voter pour elle à la prochaine élection présidentielle. “Nulle ne peut se prévaloir d’un statut social particulier” face à la justice, rappelle le député de Seine-Saint-Denis. “Le problème de madame Le Pen, c'est qu’elle ne plaide pas son innocence”, exprime l’élu de gauche qui tient à ce que la présidente du groupe RN à l’Assemblée soit jugée sans traitement particulier. “C’est l’application de la loi qui a été évoqué dans le réquisitoire”, assure-t-il à Jeff Wittenberg. Un avis qui ne semble pas être complètement partagé par son ancien ami, Jean-Luc Mélanchon, qui a déclaré sur les réseaux sociaux : “Une peine d’inéligibilité ne doit pas être appliquée avant l’expiration de tous les recours prévus par la loi, sinon cela aggrave la crise politique.”

    De son côté, l'élu du 93 mentionne la possibilité de recours pour Marine Le Pen, tout en se demandant si cela serait judicieux que la décision de justice soit rendue seulement quelques mois avant les élections présidentielles. Pour lui, la temporalité longue des recours pourrait avoir “des conséquences politiques encore plus déflagratrices.” L’élu du groupe Écologiste et Social défend l’égalité de tous devant la loi : “Je ne suis pas pour qu’il y ait une espèce de caste présidentielle de certaines personnes qui disent ‘je suis candidat, je représente un certain nombre de voix donc la loi ne s'applique pas à moi’.” Il rappelle que, quoi qu’il arrive, le parti du Rassemblement national pourra être représenté aux élections. Face aux menaces des répercussions d’une peine d’inéligibilité de la cheffe de file du RN, le compagnon de Raquel Garrido conteste : “Une décision de justice doit-elle être rendue à l’aune des conséquences politiques qu’elle entraîne ? Ce serait fou !” Le procès dit des “assistants parlementaires” doit se dérouler jusqu’au 27 novembre 2024.

    La loi sur le budget 2025 renvoyée au Sénat

    Alors que la loi sur le budget 2025 est discuté à l’Assemblée depuis le début du mois d’octobre 2024, celle-ci a finalement été rejetée le 12 novembre 2024 par une majorité de députés. Un échec pour le Nouveau Front populaire qui, grâce à une série de victoires sur les amendements, avait réussi à remanier le texte. “On pouvait dégager 58 milliards de recettes”, regrette Alexis Corbières qui pointe le fait que les débutés du Rassemblement national n’ont pas soutenu un texte s’en prenant aux plus riches. Le jeudi 14 novembre 2024, Michel Barnier a, quant à lui, évoqué la possibilité d’un 49.3 pour faire adopter cette loi sur le budget 2025.

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  • 5 ans de prison et 5 ans d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen - Jean-Philippe Tanguy est l’invité des 4 vérités du 14 novembre 2024
    Nov 14 2024

    L’accusation demande cinq ans de prison, dont deux fermes avec aménagement et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front national. Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme du Rassemblement national et invité sur le plateau des 4 vérités ce jeudi 14 novembre 2024, défend sa présidente. « Je l’ai trouvée courageuse et stoïque, affectée malgré des réquisitions complètement irrationnelles » commence celui qui reproche au dossier montée contre la leader d’extrême droite d’être « totalement vide. » Selon lui, ce procès ne vise qu’à salir la fille de Jean-Marie Le Pen et à empêcher les Français de voter pour elle aux prochaines présidentielles : « les réquisitions quasi fanatiques visent à priver les Français d’expression en prétendant salir Marine Le Pen et de l’éliminer de la vie politique parce qu’elle représente la principale force d’opposition et d’espoir de ce pays. »


    Doutant sévèrement de la justice, notre invité continue : « c’est essentiellement du vide, la recherche d’une petite bête qui n’existe pas. » La preuve de ce vide selon lui : la procureure aurait dit à un accusé qu’elle « n’avait rien à lui reprocher mais qu’elle ne pouvait demander à la justice la relaxe car ça lui faisait trop mal. » La procureure serait donc partiale pour les élus du Rassemblement national ? Ces derniers font-ils un déni de justice ? « Nous sommes dans une démocratie, donc rien n’est joué d’avance » argumente le député en mettant en avant son espoir que l’issue de ce procès soit différente : « il y aura la sentence des juges qui peuvent encore faire le choix de la vérité et du courage, il y aura l’appel, toutes les dispositions qui vont permettre à Marine Le Pen de se battre pour son innocence. »


    Jordan Bardella en 2027 ?


    Il est encore trop tôt pour Jean-Philippe Tanguy pour désigner un remplaçant à Marine Le Pen, car il affirme toujours, et malgré les preuves, qu’ « il n’y pas eu d’enrichissement personnel ni d’emploi fictif. » Il tape sur Martin Schulz, le « président des socialistes au Parlement européen » qui a initié l’enquête sur les assistants parlementaires, alors que son groupe aurait été « pris en flagrant délit avec des valises de billets. » L’affaire serait donc un coup monté par des adversaires politiques selon l’homme politique qui insiste sur le soutien que la Présidente du Rassemblement national a reçu depuis l’annonce des réquisitions formulées à son encontre. C’est par exemple le cas de Gérald Darmanin, mais aussi des représentants du « MoDem et de la majorité » selon notre invité qui estime assister à des réactions « rationnelles, démocratiques, l’incompréhension face à des réquisitions qui n’ont aucun sens à part la censure politique. » Ce dernier déplore aussi un silence « qui veut tout dire » de la gauche.


    L’ancien conseiller régional des Hauts-de-France rappelle également que le journal Le Monde a révélé que certains éléments de l’enquête ont été forgés par le Parlement européen : « Le Parlement européen a été contraint de reconnaître des faux [...] hier, ça n’intéressait pas le tribunal. » La perspective d’un Jordan Bardella en 2027 n’aurait donc « pas de sens » pour un Jean-Philippe Tanguy qui met en avance toute la combativité de la cheffe de son groupe : « La piège de ces réquisitions, c’est de faire passer dans le pays que Marine Le Pen serait empêchée psychologiquement de se battre, mais on ne va pas céder à cette tentative de salissure de procureurs qui veulent faire croire que le destin de Marine Le Pen est déjà écrit. »


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    10 mins
  • Retraites, inflation, chômage... David Lisnard est l'invité du 13 novembre 2024
    9 mins