La Gen Z croit-elle en Dieu ? Ou autre chose ou rien du tout… Quelle place la religion occupe-t-elle auprès des jeunes ? Quelles sont leurs pratiques ? Et leurs besoins spirituels ? Dans cet épisode de Zoomer ! La génération Z au micro, on interroge les croyances d'une jeunesse en quête de sens. Il n’existe pas en Belgique d’étude scientifique récente et complète sur le rapport des jeunes à la religion. On sait que le mouvement de désaffiliation religieuse à l'œuvre dans nos sociétés s'observe particulièrement chez les plus jeunes. Un rapide sondage dans les rues de Bruxelles nous le confirme: pas d'avis sur la question, athées, ou agnostiques, la religion ne tient aucune place dans la vie d'une majorité de jeunes. Beaucoup lui préfèrent d'ailleurs le mot spiritualité et nous partagent des pratiques allant de la méditation au tarot en passant par les pierres précieuses: "je suis plus dans tout ce qui est énergies, ça m'aide", "c'est plus fun et moins stricte, ce n'est pas un livre à suivre à la lettre", "moi je pense que les jeunes cherchent des spiritualités alternatives, moins ancrées dans des dogmes précis, c'est pour ça que les religions ne sont plus autant d'actualité chez les jeunes", nous dit-on. "Le grand marché religieux qui nous est offert aujourd'hui incite les gens à puiser ce dont ils ont besoin dans toutes les religions pour créer leur propre religion, individualisée, qui s'apparente à une forme de bricolage", explique Cécile Vanderpelen, directrice du centre interdisciplinaire d’études des religions et de la laïcité de l'Université Libre de Bruxelles. Selon la chercheuse, il existe une polarisation croissante dans notre société entre jeunes complètement athées et jeunes entièrement socialisés dans une religion. Parmi ces derniers: Wassim Allouka, co-président de la fédération de la jeunesse musulmane et Théau Izoard, qui anime une messe des jeunes chaque dimanche à l’Eglise de la Trinité à Ixelles. Pour la venue du pape en Belgique, lui et ses frères musiciens ont d'ailleurs sorti un titre. Théau et Wassim nous partageront le sens qu'ils tirent chacun de leur religion, nous enseignant que la gen Z ne s'est pas entièrement désaffiliée des institutions religieuses, qu'elle est plus ouverte que les générations précédentes aux croyances autres et très attachée à une liberté de pratiques.
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