• Réforme du RSA : la solidarité sous condition
    Jun 29 2023

    Après des mois de contestation sociale, le gouvernement ouvre un nouveau chapitre avec le projet de loi pour le Plein Emploi. La réforme s’attaque entre autres au RSA, le revenu de solidarité active, qui compte près de deux millions d’allocataires et dont le montant maximal pour une personne seule s’élève à 607 euros par mois. L’objectif de la réforme : inciter les allocataires à travailler et réformer le service public de l’emploi autour d’un guichet unique : France Travail. Un projet vivement contesté et dont beaucoup craignent qu’il ne précipite des milliers de personnes précaires dans une situation critique.


    Épisode 1 : France, travaille !

    Le 7 juin, la réforme pour le Plein Emploi est présentée en conseil des ministres. Aurélie Trouvé, députée Nupes de la 9ème circonscription de la Seine-Saint-Denis, nous en dit plus sur le projet de loi. 


    Épisode 2 : Un quotidien précaire

    Quelle est la réalité des allocataires du RSA aujourd’hui ? Peut-on vraiment vivre dignement avec 607 euros par mois ? Et 14 ans après sa création, quel bilan du RSA en termes de lutte contre le chômage et la grande précarité ? 


    Épisode 3 : Privés d’emplois, mais pas privés de droit : chômeurs et précaires en lutte contre la réforme 

    Aujourd’hui, je rencontre Pierre Garnodier, secrétaire général du comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires. Il me fait part des revendications du syndicat des premiers concernés par la réforme. 


    Épisode 4 : Lutter contre l’assistanat : un mot d’ordre politique

    La lutte contre la fraude aux prestations sociales est devenue une priorité pour nos dirigeants et les bénéficiaires du RSA en sont les premières cibles. Mais quelle est la réalité de la fraude au RSA aujourd’hui ? Et pourquoi les gouvernements français se sont saisis de cette lutte contre l’assistanat ?


    Épisode 5 :  De l’autre côté du guichet

    Allocataires, syndicats et sociologues font le même constat : le RSA ne permet pas de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté. Et pour beaucoup d’entre eux, la réforme France Travail risque de ne rien arranger. Mais sur le terrain, qu’en pensent les agents chargés de l’accompagnement des demandeurs d’emploi ?



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    19 mins
  • Internes en médecine : des blouses blanches à bout de souffle
    Jun 23 2023

    Le 27 avril dernier, les syndicats d'internes ont appelé à une grève générale en France, pour alerter sur les conditions d'étude de ces futurs professionnels de santé. En dernier cycle d'études, ils représentent 40 % des effectifs des hôpitaux et signent 70% des prescriptions, selon l'intersyndicale des internes de France. Aujourd'hui, ils se font entendre parce qu'ils sont à bout. Pourquoi ? À quoi ressemblent ces études ? Pourquoi, finalement, se mobilisent-ils ? Paola Guzzo est allée les rencontrer.


    Episode 1 : Journée type en med'gé

    Benjamin à 32 ans, il est interne en médecine, en région parisienne. Tous les jours, il fait deux heures de trajet pour travailler dans un cabinet de médecine générale. Il nous raconte une journée type.


    Episode 2 : "Je ne sais pas si je vais pratiquer le soin"

    Sensible à la manière dont sont perçus les médecins, aux conditions d’apprentissage et d’exercice, Benjamin a fait une césure dans ses études de médecine, pour obtenir un master d’informatique. Il a fini par retourner vers la médecine, mais changé.


    Episode 3 : Qu'en disent les plus jeunes ?

    Dorian est externe en Alsace, et passionné par la médecine. Mais il ne s’attendait pas à de si rudes études, pendant l’internat, mais aussi pendant l’externat.


    Episode 4 : Craquage

    Interne aux urgences, sur-sollicitée, Marie a fini par faire un burn-out. Pourtant, elle l’aime son métier, mais pas dans ces conditions.


    Episode 5 : "On se bat depuis toujours"

    Pour se faire entendre et obtenir de meilleures conditions d’apprentissage, les syndicats d’interne en médecine font des grèves symboliques, des actions en justice et des étudiantes témoignent dans des médias, par exemple. Tout est bon pour continuer à intéresser de nouveaux étudiants et pallier, eux-mêmes, au manque de médecin et à la crise des vocations.

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    17 mins
  • Enfants autochtones de Guyane : les oubliés de l’école républicaine
    Jun 19 2023

    À plus de 7000 km de la France métropolitaine, entre le Suriname et le Brésil, une enclave européenne en pleine Amérique du Sud : la Guyane française. Une terre de mixité ethnique où cohabitent plusieurs peuples, notamment les peuples autochtones. Pour ces peuples, l’accès et l’intégration à l’école républicaine sont compliqués. Et ce, depuis des années. Pourquoi la scolarisation est-elle toujours vécue comme un parcours du combattant pour les jeunes des peuples autochtones de Guyane ? Comment le « système » entretient-il ces difficultés ? Quels projets, quelles initiatives tentent de corriger les écarts entre ces jeunes-là et les autres ?

    Un reportage de Shirley Adelaïde 


    Épisode 1 - Historiquement « à l’écart »

    En Guyane française, les peuples autochtones n’ont pas les mêmes chances pour réussir à l’école. En cette fin d’année scolaire, nous voulions partager avec vous leur histoire. Pour la comprendre, il faut remonter le temps à l’époque des « Homes Indiens », ces établissements ayant scolarisé et évangélisé les enfants autochtones pendant des années en Guyane. Avec nous pour en parler, Hélène Ferrarini, journaliste et autrice du livre Allons Enfants de la Guyane (éditions Anarchasis). 


    Épisode 2 - Une enclave dans une enclave

    Pour les enfants issus des communautés autochtones guyanaises, le passage au collège ou au lycée est une étape très difficile. Il faut souvent quitter le foyer familial et aller en internat ou être hébergé dans une famille d’accueil, faute d’établissements scolaires proches des villages situés à l’intérieur des terres. Un véritable frein à la scolarisation de ces jeunes.


    Épisode 3 - Le parcours scolaire semé d’embûches d’un jeune Améridien Wayana-Teko 

    Depuis quelques années, Sakias est installé à Matoury, proche de Cayenne. Plus jeune, il a habité dans un village amérindien près de Maripasoula, à l’intérieur des terres. Agé de 27 ans aujourd’hui, il a dû affronter de nombreux obstacles dans son parcours scolaire. Il raconte au micro de Shirley Adélaïde. 

     

    Épisode 4 - Parviendra-t-on à « connecter » les territoires intérieurs ?

    En Guyane, les collèges et les lycées sont situés en grande majorité sur le littoral. Autrement dit, bien loin des villages amérindiens souvent enclavés dans le territoire et accessibles au terme d’un voyage particulièrement long. Comment faire pour rapprocher les enfants du système scolaire ? Un projet expérimental est sur le point d’être lancé. 

     

    Épisode 5 - Norino : le village de la réussite 

    Si les jeunes autochtones de Guyane font face à un décrochage scolaire massif, certaines histoires font figure d’exception. Notamment celles qui proviennent du village de Norino, où le fondateur s’évertue à réunir les conditions de la réussite. 

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    20 mins
  • Médecins, on manque de bras
    Jun 9 2023


    Épisode 1 : Pourquoi manque-t-on de médecins ?

    Selon l'association UFC que choisir, un médecin généraliste sur deux refuserait de prendre de nouveau patients en tant que médecin traitant. Et ça, ce n'est qu'une moyenne. Certaines zones géographiques sont aujourd'hui de véritables déserts médicaux. Mais comment en est-on arrivé là ?


    Épisode 2 : Mieux exercer la médecine 

    Le métier de médecin n'est plus ce qu'il était. ​Aujourd'hui, la majorité des nouveaux praticiens choisissent d'être salariés plutôt qu'en activité libérale. Voilà pourquoi la commune de Clermont dans l'Oise a choisi de créer une maison de médecins pour les attirer.


    Épisode 3 : Les médecins européens au secours des patients français 

    Depuis 1993, chaque médecin européen peut exercer dans n'importe quel pays de l'UE. Une aubaine pour la France qui en raison d'un numerus clausus trop restrictif manque cruellement de praticiens. Mais l'expatriation de médecins coûte cher et peut engendrer des difficultés d'adaptation, explique Sophie Leroy de l'Association pour la recherche et l'installation de médecins européens.


    Épisode 4 : Contourner le numerus clausus 

    Entre 9 et 12 ans d'études, la formation pour devenir médecin nécessite travail, rigueur et abnégation. D'autant plus que le numerus clausus a limité le nombre de places dans les universités et rendu les concours plus rudes. Certains recalés du système universitaire français ont donc choisi de devenir tout de même médecins en effectuant leurs études à l'étranger. Revenus en France depuis, ils sont aujourd'hui reconnus et même recherchés.  


    Épisode 5 : Souffrir pour guérir 

    Ils sont officiellement près de 10 000 médecins, aux diplômes obtenus en dehors de l'Union européennes, à exercer aujourd'hui en France. Pour être inscrits à l'ordre des médecins, ils ont réussi un difficile concours et validé un parcours de formation et des stages. Mais dans les faits, ces médecins, ces PADHUE pour praticiens diplômés hors union européenne, sont en réalité beaucoup plus nombreux à exercer sur le territoire français sous des statuts précaires. Une situation que dénonce leur syndicat par la voix du Docteur Mohand Benoufella, chirurgien viscéral qui exerce en France depuis plus de dix ans sans véritable statut.

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    19 mins
  • Seconde main : une mode pas si verte
    Jun 2 2023

    Depuis quelques années, la mode de seconde main connaît un essor fulgurant. Alors que la fast-fashion continue ses ravages sur l’environnement et les droits humains, privilégier une consommation de seconde main apparaît comme un moyen idéal de s’habiller de façon éthique, voire de transformer l’industrie du vêtement. Mais ce marché en pleine croissance permet-il de faire reculer la production de vêtements de fast-fashion ? Quelle place ont la solidarité et l’écologie dans ce nouveau marché du vêtement d’occasion ?

    Dauphine Maureau a mené l'enquête.


    Épisode 1 : Tendance seconde main 

    Cette semaine, on décortique les récentes évolutions de la mode de seconde main. Un marché qui croît à 20% par an et qui se diversifie de plus en plus. 


    Épisode 2 : Le boom des plateformes

    Les plateformes de revente de vêtements en ligne ont eu un rôle important dans la popularisation de la consommation de seconde main. Mais elles font l’objet de plus en plus de critiques : loin d'encourager la sobriété, ces plateformes feraient tout pour pousser à la consommation. 


    Épisode 3 : Une occasion pour les marques

    Selon certaines estimations, le marché de la seconde main  pourrait dépasser celui du neuf d’ici à 2030. Face à cette croissance exponentielle, de plus en plus de marques de vêtements réagissent. Mais leurs nouvelles pratiques ne semblent pas freiner le rythme de la production de vêtement neuf ni en améliorer les conditions de fabrication… 


    Épisode 4 : "Si tu ne le portes pas, donne-le"

    L’arrivée de nombreuses entreprises privées sur le marché de la mode d’occasion n’a pas été sans conséquences pour les acteurs associatifs qui mettent la seconde main au service de la solidarité et de l’insertion. 


    Épisode 5 : une mode éthique est-elle possible ? 

    La mode de seconde main est devenue un marché globalisé et lucratif, un marché comme un autre, qui n’insuffle pas de réelle transition écologique et sociale dans l’industrie du vêtement. Alors comment aller plus loin ?



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    18 mins
  • "Wuambushu" à Mayotte : plus de bleus dans l'océan
    May 26 2023

    Les destructions auront-elles lieu ? Comment se place la population de l'île face à cette démonstration de force ? Cette opération est-elle la réponse adéquate aux problèmes de l'île ? Cette semaine, Cyril Castelliti et Louis Witter nous emmènent sur les routes de l'île, au cœur de l'Océan Indien.


    Épisode 1 - Wuambushu : L'attente

    À Mayotte, 101ᵉ département français, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lancé l'opération Wuambushu. 1700 policiers et gendarmes déployés pour lutter en quelques semaines contre l'immigration et les bidonvilles. Sur l'île, quelques jours avant son début annoncé, c'est l'angoisse qui prévaut.


    Épisode 2 - Wuambushu : Le faux-départ

    Après plusieurs jours, certains n'hésitent pas à décrire l'opération Wuambushu à Mayotte comme un fiasco. Des affrontements éclatent, aucun bidonville n'est détruit et les Comores commencent à refuser d'accueillir leurs ressortissants expulsés du 101ᵉ département français.


    Épisode 3 - Wuambushu : La résistance de Talus 2

    Face à l'arrivée prochaine des bulldozers, le quartier de Talus 2 à Mayotte a décidé de résister. Organisé, il tente de tenir bon face à l'Etat. Pour beaucoup d'habitants, Français comme étrangers ou en situation régulière, la destruction du quartier serait un drame.


    Épisode 4 - Wuambushu : Le revival des Collectifs

    À Mayotte, les collectifs citoyens de 2018 font la pluie et le beau temps en matière de mobilisation sociale. Face au flottement de l'opération Wuambushu, ils remobilisent leurs troupes pour mettre la pression à l'État français.


    Épisode 5 - Wuambushu : Pas de soins pour les étrangers.

    Face au refus des Comores d'accueillir leurs expulsés, les collectifs des citoyens de Mayotte passent à la vitesse supérieure et bloquent en réponse l'accès aux soins des personnes étrangères.


    © Philippe LOPEZ / AFP


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    21 mins
  • Casserolades : la démocratie en ébullition
    May 17 2023

    Si depuis quelques semaines les concerts de casseroles ne cessent (en petits comme en gros comités), la méthode de protestation est loin d'être nouvelle ou même typiquement française. Voyage dans l'histoire des concerts de casseroles, du Moyen-Âge aux temps modernes, en quatre épisodes.


    Épisode 1 : Le 17 avril 2023, là où tout a commencé...

    On était présent à la première casserolade contre la réforme des retraites et le gouvernement. L'occasion de comprendre pourquoi la casserole a été utilisée (et est toujours utilisée) contre Macron et ses partisans.


    Épisode 2 : ... Enfin presque, des casserolades, il y en a eu bien avant 2023

    Pendant le 1er confinement, il était impossible de manifester pour la traditionnelle fête du travail du 1er mai. Mais LFI trouve la solution : taper de la casserole depuis sa fenêtre pour se faire entendre. On a retrouvé celui qui a orchestré l'appel à la casserolade du 1er mai 2020. Quatre ans plus tôt, des concerts de casseroles animaient aussi toute la France dans le cadre du mouvement Nuit Debout. On a retrouvé l'un des membres du mouvement qui a participé à cette casserolade.


    Épisode 3 : Sons de casseroles dans la France du Moyen-Âge au XIXe siècle

    On retrace les origines des casserolades aux côtés de Jean Guarrigues, historien et président du Comité d’histoire parlementaire et politique.


    Épisode 4 : Quand la cuisine résonne dans les rues du monde

    Du Chili, à l'Islande, en passant par le Québec, redécouvrez les casserolades à échelle mondiale. On part à la rencontre d'Ana Tijoux, rappeuse franco-chilienne qui a récupéré les sons de casseroles de manifestation au Chili pour en faire l'instrumentale de l'un de ses tubes.


    Une série de Eitanite Partouche. 


    Crédit photo © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP


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    15 mins
  • Gare de Niolon : destination inclusion
    May 4 2023

    Épisode 1 : Prochain arrêt Niolon

    À quelques dizaines de km de Marseille, en contrebas des magnifiques calanques de la Cote bleu, se trouve la gare TER de Niolon. L’association T’Cap21 a investi les lieux. Elle propose un service de restauration et des chambres d'hôtes, tout en servant d’espace de formation à des jeunes en situation de handicap mental. 


    Épisode 2 : Réhabiliter une gare pour un projet d’inclusion

    En plus d'ateliers et de formations professionnelles, l'association propose aux personnes en situation de handicap un appartement pour apprendre les gestes du quotidien et devenir autonome. Dominique, la maman de Pierre-Laurent, l'un des jeunes en formation, raconte la genèse du projet.


    Épisode 3 : Renforcer l’autonomie des personnes formées

    Lucie est atteinte de trisomie 21. Elle est formée à la gare Niolon, en même temps que son compagnon Pierre-Laurent. Pendant l'interview que je fais avec elle, intriguée par mon matériel d'enregistrement, Lucie s’en saisit pour se raconter.


    Épisode 4 : Travailler ensemble

    On retrouve Christelle qui est employée et formatrice de l'association T’Cap 21. C’est sa première expérience de travail avec des collègues en situation de handicap.


    Épisode 5 : Destination inclusion

    Peu de personnes, à part les premiers concernés et leurs proches, savent réellement ce que signifie vivre en situation de handicap et tout son lot d'exclusions. Et si la Gare de Niolon pouvait être un espace de rencontre, pour casser les préjugés et faire avancer la société.


    Un reportage de Céline Grillon.

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    18 mins