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Sparte et Athènes apparaissent comme les deux grandes cités de l'Antiquité grecque, l'une étant présentée comme violente et sanguinaire, l'autre comme un modèle politique, capable d'imposer son hégémonie de manière démocratique.
Sur le terrain, les vestiges de la prestigieuse Athènes semblent confirmer cette vision proposée par l'historiographie. Car Sparte a connu des phases de destruction de ses monuments, notamment lors du tremblement de terre de 464 av. J-C.
L'opposition entre Sparte et Athènes aux Ve-IVe siècles av. J.-C. a été telle que la comparaison avec la guerre froide semble révéler au mieux l'ampleur de cette rivalité, pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de ces deux cités aujourd'hui. Des guerres médiques à la guerre du Péloponnèse, l'affrontement n'a cessé, ne permettant pas pour autant à l'une ou l'autre des cités de s'affirmer définitivement.
La victoire d'Aigos Potamos en 405 av. J.-C. marque l'apogée de la puissance de Sparte. Cependant, à l'issue de la période classique, les deux cités se trouvent affaiblies. Elles laissent le champ libre au Macédonien Philippe II, père d'Alexandre le Grand.
L'auteur : Manuel Rodrigues de Oliveira est historien et archéologue, spécialiste des Péloponnésiens et de Sparte, responsable de la logistique et de la régie des collections pour l'École française d'Athènes à Delphes. Il enseigne en classes préparatoires au lycée Malherbe de Caen. Il vient de publier Sparte contre Athènes. 510-354 (Passés Composés, Paris, 2024, 368 p., 23 €).
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