Le vent jouait une mélodie enchanteresse alors que Théo et Voo s’engageaient sur le sentier bordé de champignons phosphorescents et de lianes qui chuchotaient des secrets anciens. L’éclat argenté de la chevelure de Voo Assu-Kombé capturait les éclats lunaires, éclipsant presque la luminescence ambiante de la forêt magique. La maison de Léonard Embazar se dressait devant eux, telle une relique d’un temps oublié (un temps que les magiciens de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître) où chaque pierre et chaque poutre semblaient imprégnées de mystères antédiluviens.
« Regarde, Théo ! C’est comme si chaque livre avait une histoire à raconter » s’exclama Voo, ses yeux pétillants reflétant l’assemblage hétéroclite d’objets qui ornait l’extérieur du chalet. Des orbes flottants baignaient le jardin de leur douce lumière, tandis que des plantes parlantes murmuraient des mots de bienvenue en agitant leurs feuilles vernissées.
Théo, dont le cœur battait la chamade sous son costume de magicien, ne pouvait s’empêcher de sourire face à l’enthousiasme contagieux de sa compagne. Ils étaient arrivés. Le chalet de Léonard Embazar, gardien de savoirs antiques, émergeait comme le phare de Cordouan pour les deux apprentis affamés de connaissances.
« Imagine tous les sortilèges qu’il doit connaître… » songea Théo tout haut, sa main effleurant la texture rugueuse d’une porte sculptée de runes indéchiffrables. Son imagination s’envolait vers des contrées lointaines peuplées de créatures fabuleuses et de légendes époustouflantes.
« Et si on trouvait le sortilège qui nous permettrait de… » commença Voo, avant d’être interrompue par l’écho lointain d’une cloche mystique qui semblait appeler les voyageurs égarés. Voo déploya ses ailes, prête à prendre son envol, mais Théo posa une main apaisante sur son épaule, lui rappelant leur quête commune.