J'ai connu Sophie à la Barbe, un groupe d'action féministe. A l'époque, sa compagnie de théâtre s'appellait l'Homme qui marche. Evidemment, comme seul un Homme sur deux est un homme, avec les copines de la Barbe on pouvait pas s'empêcher de questionner ce nom. 10 ans plus tard, on en reparle ensemble. Sa compagnie s'appelle désormais La Marcheuse.
Ce changement du nom de sa compagnie de théâtre, est-il un geste porteur de convictions féministes ?
L'évolution personnelle et le féminisme s'entrelacent dans le récit de Sophie. Elle nous dévoile comment son parcours a été marqué par une prise de conscience des implications genrées de notre langage et des normes sociétales.
La littérature se révèle également comme une force transformatrice dans la vie de Sophie. La lecture de "King Kong Théorie" de Virginie Despentes a été un tournant majeur, éclairant ses réflexions sur les assignations de genre.
Ensemble on parle de la pression sociale imposée aux femmes pour correspondre à des standards étroits. De notre parcours long pour apprendre à rejeter ces normes, de notre désir de voir l'émergence de modèles plus diversifiés et valorisants.
Pour elle comme pour moi, l'affaire DSK a été un moment révélateur, dévoilant la misogynie omniprésente et les doubles standards qui persistent dans notre société.
Le féminisme nous a appris à embrasser l'imperfection et à prendre des risques.
Cette conversation est un voyage intime au cœur de ce que le féminisme apporte aux femmes. Comment nos yeux se sont dessillés sur la société patriarcale. Mais aussi comment le féminisme nous a permis de vivre plus alignées.