Troisième rendez-vous du cycle Lost in translations, en partenariat avec la Maison Heinrich Heine – Fondation de l’Allemagne : une rencontre croisée entre Marie NDiaye et sa traductrice vers l’allemand, Claudia Kalscheuer.
Marie NDiaye a choisi de s’entretenir avec Claudia Kalscheuer : « J’ai noué, avec Claudia Kalscheuer, une relation de grande amitié qui s’est bâtie sur le travail. Elle a été la première de mes traductrices à me poser des questions aussi fines et avisées que, parfois, troublantes pour moi (je ne savais pas toujours pourquoi j’avais utilisé tel mot, et puis on fait souvent dans un roman des erreurs passées inaperçues des précédents lecteurs mais que la traductrice, elle, repère tant son regard est scrutateur). À mon grand regret je suis incapable de lire l’allemand. Je le parle à peine. Mais je sais, je sens intimement que la traduction de Claudia est d’une qualité incomparable. »
Modération : Camille Thomine, journaliste.
Claudia Kalscheuer, sage-femme dans une première vie, a fait des études de philologie romane, de linguistique et de philosophie à Berlin et Toulouse. Traductrice littéraire depuis plus de 25 ans, elle a traduit de nombreuses œuvres de Marie Ndiaye, notamment Die Rache ist mein, Suhrkamp Verlag, Berlin 2021. (La vengeance m’appartient, Gallimard, Paris 2021), Drei starke Frauen, Suhrkamp Verlag, Berlin 2010. (Trois femmes puissantes, Gallimard, Paris 2009) ou Rosie Carpe, Suhrkamp Verlag, Frankfurt am Main 2005 (Rosie Carpe, Éditions de Minuit, Paris 2001).
Traductrice de talent, Claudia Kalscheuer a remporté plusieurs prix dont le Prix André Gide 2002 pour Der Witwer von Venedig de Gabrielle Wittkop (Hanser Verlag), le 2010 Prix d’artdramatique Jürgen Bansemer et Ute Nyssen pour la traduction des pièces de théâtre de Marie Ndiaye et le 2021 Shortlist Internationaler Literaturpreis avec Nastassja Martin pour An das Wilde glauben (Matthes & Seitz).
Depuis 2002 Claudia Kalscheuer anime des ateliers de traduction dans le cadre des programmes Goldschmidt et ViceVersa entre LCB Berlin, CITL Arles et Übersetzerhaus Looren.
Ce cycle s’inscrit dans la droite lignée des missions de la Société des Gens de lettres qui remettait le 14 septembre le Grand Prix SGDL/ministère de la Culture pour l’ensemble de l’œuvre de traduction à Andrée Lück Gaye.
Le choix de la Cité internationale universitaire de Paris comme lieu d’organisation de Lost in Translations est porteur de sens. Véritable « Babel étudiante », la Cité internationale défie toutes les barrières linguistiques et les frontières pour faire vivre ensemble 12 000 étudiants, chercheurs et artistes de près de 150 nationalités chaque année. La Cité internationale est un lieu de foisonnement intellectuel où la diffusion des savoirs, des cultures et des œuvres sont sources d’enrichissement et d’épanouissement.
Avec la participation de l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF)
Ce cycle de conférences autour de la traduction littéraire vous est proposé par la Société des gens de lettres (SGDL) et la Cité internationale universitaire de Paris.
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