• Quand Timbaud s'invite aux Noces de Figaro - À l'école de la radio et de la création sonore
    Sep 17 2025
    « Quand, j’ai vu Thaïs qui joue Suzanne, j’étais choquée, elle a une voix magnifique. Normalement quand une personne crie ça dérange, mais là avec l’opéra, ça fait plaisir aux oreilles. » C'est l'histoire de deux mondes que le périph' sépare : d'un côté des élèves décrocheurs dans un lycée d'Aubervilliers, et de l'autre, à moins de trois kilomètres à pied, les étudiants du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Durant trois mois ces jeunes vont apprendre à se connaître : les lycéens d'Aubervilliers équipés de micros rendent visite régulièrement aux apprentis musiciens et musiciennes et chanteurs pour découvrir l'opéra, et enregistrer les coulisses de la création des Noces de Figaro au sein de l'école. Et le courant passe, parfois. Certains restent distants voire hermétiques, tandis que pour d'autres, soudain, une émotion ou un intérêt surgissent face à cet art lyrique qui, « de base », n'était pas du tout leur style de musique. Auteurs et réalisation : Thomas Guillaud Bataille, Elise Picon, Imon, Salwa, Salem, Haryless, Fasseri, Wissam, Madjhedine, Wayne, Kervens, Djamel, Harold, Brahim, Rayann, Ali et Killian.Date d’enregistrement : décembre 24-avril 25Mixage : Karen Beun - Studio Gong , 10 juin 2025Production : collectif Belladone et la Balise ___ Épisode issu de la collection « À l'école de la radio et de la création sonore ».
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    30 mins
  • Nos pirateries, dans le chœur des supporters brestois - La musique, c’est du sport !
    Sep 17 2025
    Où est Fanny de Lanninon ? On part à la recherche de la chanson chantée dans la tribune des supporters du Stade Brestois 29. C'est là qu'on hurle les mots du poète Pierre Mac Orlan. Quand la bande son de « Francis » - c'est ainsi que l'on surnomme le stade de foot à Brest - résonne à la Philharmonie - le « Clairefontaine de la musique » comme le présente Mickael Pellen, le coach, à ses élèves - ça tonne ex aequo de Paris à Brest. Nos Pirateries rejoue la partition d'un match de foot brestois. A la quarante deuxième minute, les mots de Pierre Mac Orlan résonnent : les supporters entonnent « Fanny de Lanninon ». Quel paysage se dresse alors dans les mots de la chanson de ce poète des ports ? Au nord c'était les corons ...tandis qu'à l'ouest, à Brest, sur le Quai Gueydon, devant l'petit pont …. De l'hymne de Mac Orlan à la voix du commentaire sportif en passant par la liesse de la « qualif » en ligue des champions du stade brestois en 2024, c'est la musique du football à Brest que l'on rejoue avec les outils de la radio et de la musique assistée par ordinateur, entre prises de sons radiophoniques et production musicale. Avec une équipe de pirates munis de ses micros, on plonge au cœur d'une chanson. On arpente la ville de Brest et les paroles, au milieu des supporters, dans les tribunes, dans les rues du feu quartier Laninon, dans les archives municipales, dans les studios de la Carène et de Fréquence Mutine. Et puis, à l'unisson, on cherche à recueillir, réinterpréter et « pirater » les paroles de la chanson de marin de 1953 écrite par Pierre Mac Orlan et aujourd'hui entonnée au Stade Francis-Le Blé. Une création réalisée par Marie Guérin avec à la prise de son, à l'écriture et à la création sonore : Abel Auger, Ivany Haddjeri, Souleymane Barry, Camille Etho Eyoum, Guilou Gamzogolt, Hippolyte Maillard Basinko, Emel Adda et la chorale des 6ème C dirigée par Cécilia Delanney. D'après Chansons pour accordéon, de Pierre Mac Orlan, musiques de V.Marceau ; éditions La Table Ronde, collection La Petite Vermillon Date d’enregistrement : février-avril 2025Mixage : Marie Guérin Musiques utilisées : Claude Morgan et Laurent Rossi. Bimbo Jet, « El Bimbo », EMI, 1974 Production : collectif Belladone et la Balise ___ Épisode issu de la collection « La musique, c'est du sport ! ».
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    36 mins
  • À l'écoute du temps perdu - Episode 1 : L’inconnue de Vinteuil
    Jul 25 2025
    Swann, mondain cultivé et amoureux désabusé, se rend chez les Verdurin, salon où l’on cultive le snobisme avec application. Un pianiste joue l’andante d’une sonate… Chez les Verdurin, on bavarde, on juge, on s’émerveille. Un jeune pianiste joue, à la demande de ses hôtes. Swann reconnaît une phrase musicale entendue autrefois. Une jouissance l’envahit sans qu’il en comprenne la cause. Ce simple motif de cinq notes apparaît comme un « talisman d’un passé qu’il ne savait pas qu’il eût gardé en lui, [lui] apportait la preuve qu’il avait vécu ». Apprenant qu’il s’agit de la Sonate de Vinteuil, il la désire entière pour apprendre son langage. Musique originale d’Alvise Sinivia : « J’ai choisi une tangente décalée et ludique. La fiction s’ouvre sur une Walkyrie bancale sortie d’un lecteur à bandes magnétiques. Le concert, au piano préparé, s’emballe en glissandi rapides et nerveux, comme échappés du petit pianiste sous tension. La dernière partie explore la mémoire musicale : à partir d’un thème de cinq notes au violon, j’ai composé une ritournelle que le temps altère, à l’image du souvenir, qui se déforme et se recompose. » Conception, adaptation et réalisation : Karine Le Bail Voix : Julie Borgel (narratrice), Hortense Girard (Madame Verdurin), Xavier Gallais (Monsieur Verdurin) Musique originale : Alvise Sinivia, piano, piano préparé, lecteur à bandes magnétiques, Nicolas Van Kuij, violon Production : Théâtre National de Bretagne et La Balise
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    13 mins
  • À l'écoute du temps perdu - Episode 2 : Ceci n’est pas la mer, c’est un ciel
    Jul 24 2025
    Dans l’atelier d’Elstir, rien n’est net : reflets inversés, lignes qui dansent, silhouettes trompeuses… Chez Proust, le flou est une façon de voir juste. Dans cet extrait de « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », deuxième volume de A la recherche du temps perdu,la jeune comédienne Esther Armengol a voulu rendre, par les sons, le clair-obscur de l’atelier d’Elstir, la chaleur et la lumière au-dehors, les pas du narrateur déambulant dans l’atelier et s’arrêtant devant une toile représentant le port de Carquethuit. Rien n’est net, les formes hésitent : est-ce une cale sèche ou bien déjà la mer s’enfonçant dans la terre, des mâts ou bien des toits ? Proust joue ici des illusions d’optique comme il joue du pouvoir d’illusion des sons, troublant notre rapport au réel avec, en creux, une réflexion sur sa propre écriture : « J’y pouvais discerner que le charme de chaque tableau consistait en une sorte de métamorphose des choses représentées, analogue à celle qu’en poésie on nomme métaphore ». Comme Elstir, Proust cherche moins à nommer qu’à suggérer, moins à définir qu’à faire apparaître, l’indistinction des formes comme des sons devenant une manière d’approcher ce qui, dans l’expérience et dans la mémoire, ne cesse de se dérober. Conception, adaptation et réalisation : Karine Le Bail Musique : Esther Armengol : violoncelle et balalaïka Production : Théâtre National de Bretagne et La Balise
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    7 mins
  • À l'écoute du temps perdu - Episode 3 : Les demoiselles du téléphone
    Jul 23 2025
    Quand la voix d’une grand-mère traverse le fil du téléphone, c’est tout un monde sonore, invisible et fragile, que Proust fait surgir, entre présence et perte. Dans cet extrait du Côté de Guermantes, troisième volume de À la recherche du temps perdu, le narrateur attend un appel de sa grand’mère depuis un bureau de poste. Le téléphone, encore peu courant, devient chez Proust une machine à convoquer les absents. À l’autre bout, sa grand’mère. Entre eux, les « demoiselles du téléphone », jeunes opératrices anonymes, relient les lignes à la main ; parfois, leurs voix surgissent en interférence. Quand enfin l’appel passe, la voix surgit, familière et lointaine. Sans le visage qui l’accompagnait toujours, la grand’mère révèle une tendresse nue, une fragilité, une mélancolie jusqu’alors inaudible. Puis la ligne se coupe. Il appelle encore, mais il est déjà trop tard. Ce qui reste n’est plus qu’un nom murmuré dans le vide : « Grand’mère, Grand’mère… ». Conception, adaptation et réalisation : Karine Le Bail Musique : Extrait de La Voix humaine, de Francis Poulenc, interprété par Denise Duval (soprano), sous la direction de Georges Prêtre, Orchestre de l’Opéra-Comique — label RCA Victor Red Seal (1960). Extrait de Réminiscence pour flûte et ondes Martenot de Imsu Choi, interprété par Imsu Choi (ondes Martenot) et Seohyeon Kim (flûte) Album : Dali (Passerelle), label Initiale du CNSMDP Production : Théâtre National de Bretagne et la Balise
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    10 mins
  • À l'écoute du temps perdu - Episode 4 : « Debussy vend des escargots »
    Jul 22 2025
    Marchands d’escargots, rempailleurs, rétameurs… Les cris des petits métiers ambulants du Paris ancien deviennent, chez Proust, une matière musicale. La ville se transforme en opéra intérieur. Dans cet extrait de La Prisonnière, cinquième volume de À la recherche du temps perdu, Marcel Proust transforme les rumeurs de la ville en opéra intérieur. Depuis son lit, le narrateur entend les cris des petits métiers , marchands d’escargots, rempailleurs, rétameurs , comme autant de compositions évoquant pour lui Moussorgski, Debussy, Rameau ou le chant liturgique. Il ne s’agit pas ici d’un souvenir qui ressurgit, mais d’une attention sensorielle portée au monde. L’écoute devient une manière d’habiter l’instant. La rue, saisie à distance, se mue en composition vivante, inattendue. Conception, adaptation et réalisation : Karine Le Bail Voix et chant : Esther Lefranc Extrait musical : Arcante et Céphise (Ouverture) de Jean-Philippe Rameau, Orchestra of the 18th century, dir. Frans Brüggen Production : Théâtre National de Bretagne et La Balise
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    9 mins
  • Disco Hope - Episode 1 : « Everybody’s Dancing » - Les cours de waacking
    Jun 3 2025
    À la rencontre des danseuses et des danseurs de waacking. On suit d’abord une jeune danseuse, Doriane, qui débute le waacking. Avec Eva Soriano, une danseuse mexicaine installée à Paris, elle apprend une technique, mais aussi l’histoire, parcellaire, de cette danse profondément queer, née dans les clubs de Los Angeles dans les années 1970. Une série radiophonique conçue et écrite par Larissa Clement-Belhacel avec Talia Bulcourt, Doriane Clerc, Sahria Ahmed et Yousra Jmilia. Réalisation : Larissa Clement-Belhacel et Théo Albaric. ___ Épisode issu de la collection « Disco Hope ».
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    14 mins
  • Disco Hope - Episode 2 : « Say My Name » - Identité, entre soi et personnage
    Jun 3 2025
    Le waacking est une danse d’affirmation. On dit qui on est, qui on veut être, en racontant une histoire à travers le mouvement. Le waacking est une danse d’affirmation. On dit qui on est, qui on veut être, en racontant une histoire à travers le mouvement. Comment trouver son personnage ? Aux interrogations de Doriane répondent des voix plus expérimentées : celle de Shirley Soa, danseuse et chanteuse, et celle de Binh, qui propose un espace d’entraînement ouvert à tous et toutes. Une série radiophonique conçue et écrite par Larissa Clement-Belhacel avec Talia Bulcourt, Doriane Clerc, Sahria Ahmed et Yousra Jmilia. Réalisation : Larissa Clement-Belhacel et Théo Albaric. ___ Épisode issu de la collection « Disco Hope ».
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    19 mins