Nous vous parlons cette semaine de la consultation en ligne du gouvernement canadien auprès des citoyens sur l'élargissement de l'accès au pays de l'aide médicale à mourir.Cet exercice doit avoir lieu en raison d’une décision de la Cour supérieure du Québec en septembre dernier alors que la campagne électorale battait son plein. Dans sa décision, la juge Christine Baudouin a statué qu’il était inconstitutionnel de limiter l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes en fin de vie. La juge a toutefois donné au gouvernement fédéral jusqu’au 11 mars, soit un délai de six mois, pour modifier les critères d’admissibilité prévus dans la loi actuelle et éviter ainsi un vide juridique au Québec.La nouvelle version de la loi fédérale canadienne sur l'aide médicale à mourir pourrait ainsi en élargir l'accès aux personnes atteintes de maladies neurodégénératives, comme l'alzheimer, et qui, pour l'instant, en sont exclues.« Je pense qu’il faut ouvrir la discussion et voir dans quelles dispositions ça peut se faire pour les personnes qui ont des problèmes neurocognitifs », affirme Sylvie Grenier, directrice générale de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer. Notre invité est Mme Nouha Ben Gaied, directrice recherche et développement à la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer Écoutez ou regardez Tam-Tam Canada du vendredi 7 février 2020 - 34:45 ÉcoutezFR_Tam_tam_Canada-20200207-WEF15 https://www.youtube.com/watch?v=07ZFDtprUhY Découvrez nos articles sur le même sujet Plus besoin d’être en fin de vie pour bénéficier de l’aide médicale à mourir Le Québec vient d’annoncer qu’une personne qui décide de demander l’aide médicale à mourir n’aura plus besoin d’être en fin de vie pour y avoir droit. Toutefois, les personnes admissibles devront recevoir l’accord de deux médecins. Elles devront également respecter les cinq critères énoncés dans la loi, notamment être majeur ou être atteint d’une maladie grave et incurable. Aide médicale à mourir : vers la possibilité du consentement anticipé? Un groupe d’experts a réfléchi sur la question de l’élargissement de l’aide médicale à mourir, dans le but de fixer des balises à la Loi sur la fin de vie au Québec. Ces experts proposent entre autres que les personnes atteintes d’une maladie grave incurable, qui désirent demander l’aide médicale à mourir, puissent le faire à l’avance. Aide médicale à mourir, un nouveau débat au Canada? La cour a statué que pour deux Montréalais, Nicole Gladu et Jean Truchon, l’un des critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir était trop restrictif. Au Québec, il est possible de recevoir une aide médicale pour mettre fin à sa vie, mais seulement si la mort est prévisible. Une disposition que contestaient Mme Gladu et M. Truchon, atteints de maladies dégénératives incurables. Jusqu’où élargir l’aide médicale à mourir? La justice interpellée par deux Québécois La Loi québécoise concernant les soins de fin de vie réserve l’aide médicale à mourir aux seules personnes « en fin de vie », alors que le Code criminel canadien affirme que l’aide médicale à mourir ne peut-être offerte qu’aux personnes faisant face à « une mort naturelle raisonnablement prévisible ». Ll’aide médicale à mourir pourrait être offerte aux patients qui ne sont pas exclusivement en fin de vie. Aide médicale à mourir : presque 4000 Canadiens et Canadiennes en ont bénéficié Dans son troisième rapport périodique sur l’aide médicale à mourir, Santé Canada révèle ainsi que 3714 Canadiens ont eu recours à l’aide d’un médecin ou d’une infirmière pour mettre fin à leurs jours depuis que cette pratique est permise par les lois, soit en décembre 2015 au Québec et en juillet 2016 partout au pays. Leur moyenne d’âge était de 73 ans. L’aide médicale à mourir en forte hausse au Canada La Fédération québécoise des sociétés d’Alzheimer a dévoilé les résultats d’une consultation menée auprès de proches aidants. Une vaste majorité de proches aidants de personnes a...