Lors de la première vague la société a été confrontée à une nouvelle réalité faite de solitude, de peur, de mort.

Les soignants étaient en première ligne là où l’horreur persistait.

Comment ont-ils pu traverser cette expérience, la surmonter, la transformer ?

Comment survivre à tout cela ?

Des portes s’ouvrent et se referment aussitôt. Durant la première vague l'hôpital se replie sur lui-même, se coupe du monde extérieur. Comment les soignants de l'hôpital Delafontaine ont réussi à maintenir le lien ? Le lien entre les patients et les êtres chers, le lien entre les morts et ceux qui restent…

La contagion et sa peur contaminent tout, jusqu’au plus vital : le lien.

L’hôpital, au nom de la protection, restreint les visites, empêche d’accompagner celui ou celle qui va mourir, défend de toucher les malades. Nouvelles règles dans l’urgence de sauvegarder des vies contre les principes élémentaires de ce qui fonde l’humanité. En tant que soignant, que faire ?

Dans un hôpital habituellement ouvert aux visiteurs, les rites de fin de vie sont réalisés en fonction des coutumes de chacun. En temps de pandémie, quand les visites sont interdites ou fortement régulées et que les protocoles sanitaires empêchent les rituels de soin du corps quels aménagements ont été imaginés par les soignants pour accompagner les mourants ?

Mars-avril 2020 - Les décès des patients Covid se précipitent, un problème inédit pour beaucoup de soignants : que faire du corps mort contagieux ?

Mise en Housse, javel, les protocoles arrivent les uns après les autres.

Entre déshumanisation et protection, comment traverser cette épreuve ?

De mars à juin 2020, pendant ce qui a été appelé “la première vague”, les visites des familles sont interdites, les rites de fin de vie ne sont plus possibles. Comment les membres du personnel de l’hôpital Delafontaine se souviennent de cette période et comment l’ont-ils et elles vécu ?