Parmi les œuvres pour orchestre de J.S. Bach on trouve quatre suites appelées également Ouvertures, qui constitue un véritable hommage à la musique française, à l’art de J.B. Lully notamment.
Comme pour compléter ce corpus, Rinaldo Alessandrini, claveciniste, organiste et chef de l’ensemble Concerto Italiano propose dans un nouvel album ses propres arrangements d’œuvres pour clavier adaptées pour un ensemble instrumental. Il nous livre ainsi deux nouvelles Suite pour orchestre de Bach et une Partita pour traverso (flûte traversière baroque) cordes et basse continue de son cru.
Aucune volonté de transgression dans cet album qui marche sur les pas de Bach, lui-même ayant largement ouvert la voie de la transcription, soit par manque de temps pour honorer des commandes soit par le souci de conserver ses œuvres à une époque où seule la nouveauté intéressait le public.
Si l’on peut débattre interminablement sur l’utilité d’un tel projet, on doit toutefois admettre que sa réalisation est plus que convaincante, l’immense connaissance de Rinaldo Alessandrini lui permettant de créer des pièces « à la manière de » qui ne sont aucunement des pastiches mais des arrangements aussi solides que ceux du compositeur lui-même. C’est ce que nous propose de constater Michel Trémoulhac dans ce magazine Musiques en Vie.